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    20 août 2014

    Intrigué par un camion frigorifique abandonné sur un parking désert, un shérif texan découvre un charnier : 98 chinois, probablement des clandestins, morts asphyxiés derrière des caisses de fruits. Outre le drame humain, c'est surtout un problèmes politiques pour les autorités américaines et chinoises qui tentent depuis des mois de stopper l'immigration clandestine. L'enquête est donc confiée au FBI et à la INS, tandis que le chef du bureau des légistes de Huntsville, Margaret Campbell, se charge des autopsies avec son équipe. Afin d'être tenue au courant, l'ambassade de Chine envoie sur place son agent de liaison, qui n'est autre que Li Yan, qui vit depuis presque deux ans à Washington sans jamais avoir contacté Margaret.
    Grâce à un carnet retrouvé près d'une des victimes, les enquêteurs découvrent que derrière la mort accidentelle des chinois, se cache un plan diabolique. On leur a injecté un virus mortel, capable de décimer la population américaine, et même mondiale ! Combien sont-ils à être entrés sur le territoire américain porteurs de ce virus ? Quel est le facteur qui déclenchera l'épidémie ? Qui a imaginé une telle ignominie ? Et pourquoi ? Tant de questions auxquelles il faut répondre dans l'urgence. La course contre la montre a commencé pour Margaret et Yan qui doivent aussi gérer leurs retrouvailles après 15 mois de séparation.

    Est-ce parce que Peter MAY situe l'action de ce quatrième roman sur le sol américain que le rythme en est plus trépidant ? Quoi qu'il en soit, l'enquête se déroule sans temps mort, sur la piste d'un criminel suffisamment génial pour mettre au point un terrifiant virus, et suffisamment fou pour l'inoculer à des innocents, les transformant en bombes à retardement. Mais la cible a été parfaitement choisie. Quoi de plus fuyant qu'un clandestin dont la nature même est de se cacher ? MAY nous promène dans les bas-fonds de Houston où de pauvres gens qui ont cru au rêve américain travaillent sans relâche pour rembourser d'énormes sommes à des passeurs qui les battent, violent les femmes, les obligent à se prostituer, les font vivre dans des sous-sols insalubres. La peur est leur compagne au quotidien mais ils gardent l'espoir d'une vie meilleure qu'en Chine. Dans de telles conditions, les faire parler relève de la gageure, les ''têtes de serpents'' se savent protégés par la peur de ceux qu'ils tiennent sous leur coupe et par l'argent dont ils arrosent les fonctionnaires américains qui pourraient les gêner.
    Même s'il n'évite pas les clichés (l'asiatique impénétrable, le flic raciste), cet opus, plus nerveux et moins centré sur l'histoire d'amour Margaret / Yan, profite bien de la délocalisation aux Etats-Unis (au moins on évite la énième description de la peau blanche, des cheveux blonds et des taches de rousseur de Margaret) et aborde des sujets difficiles et dérangeants (le flux de clandestins qui arrivent aux Etats-Unis, les réseaux mafieux à leur tête, l'action des américains en Colombie pour éradiquer les cultures de coca). Un mieux pour cette série pas toujours convaincante.