Livraison à domicile pour un centime au delà de 35 € d’achat sur Chatou, Montesson, Nanterre, Le Vésinet et Carrières sur Seine en choisissant le mode d'expédition "livraison locale"

Livre XVIII, D'un discours qui ne serait pas du semblant, Le Séminaire Livre XVIII, tome 18, D'un discours qui ne serait pas du semblant
EAN13
9782020902199
ISBN
978-2-02-090219-9
Éditeur
Seuil
Date de publication
Collection
Champ freudien (18)
Séries
Le Séminaire (18)
Nombre de pages
192
Dimensions
24 x 15,3 x 1,5 cm
Poids
330 g
Langue
français
Code dewey
150
Fiches UNIMARC
S'identifier

Livre XVIII, D'un discours qui ne serait pas du semblant - Le Séminaire Livre XVIII, tome 18

D'un discours qui ne serait pas du semblant

De

Seuil

Champ freudien

Offres

Autres livres dans la même série

Tous les livres de la série Le Séminaire
Titre de prime abord énigmatique. Donnons le mot : il s'agit de l'homme et de la femme - de leurs relations les plus concrètes, amoureuses et sexuelles, dans leur vie de tous les jours, oui, comme dans leurs rêves et leurs fantasmes. Cela n'a rien à faire, bien entendu, avec ce que la biologie étudie sous le nom de sexualité. Faut-il pour autant laisser ce domaine à la poésie, au roman, aux idéologies ? On tente ici d'en donner une logique. C'est retors.
Dans l'ordre sexuel, il ne suffit pas d'être, il faut encore paraître. Cela est vrai des animaux. L'éthologie a détaillé la parade qui précède et conditionne l'accouplement : c'est, dans la règle, le mâle qui fait signe à sa partenaire de ses bonnes dispositions, par l'exhibition de formes, couleurs, postures. Ces signifiants imaginaires constituent ce que nous appelons des semblants. On a pu aussi bien les mettre en valeur dans l'espèce humaine, et y trouver matière à satire. Pour y trouver matière à science, il convient de les bien distinguer du réel qu'ils voilent et manifestent à la fois, celui de la jouissance.
Celle-ci n'est pas la même pour l'un et l'autre sexes. Difficilement localisable du côté femme, et à vrai dire diffus et insituable, le réel en jeu est, du côté homme, coordonné à un semblant majeur, le phallus. D'où il ressort : que, contrairement au sens commun, l'homme est l'esclave du semblant qu'il supporte, tandis que, plus libre à cet endroit, la femme est aussi plus proche du réel ; que rencontrer sexuellement la femme est toujours pour l'homme mettre le semblant à l'épreuve du réel, et vaut comme "heure de vérité" ; que, si le phallus est apte à signifier l'homme comme tel, " tout homme ", la jouissance féminine, pour n'être " pas-toute " prise dans ce semblant, fait objection à l'universel.
Dès lors, une logique est possible en effet, si l'on a le nerf d'écrire ainsi la fonction phallique, ¿(x), et de formaliser les deux modes distincts, pour un sujet, de se sexualiser, en s'y inscrivant comme argument. Cette élaboration demande : de passer outre les mythes inventés par Freud, l'Œdipe et le Père de la horde ( Totem et tabou ) ; de mobiliser Aristote, Pierce, la théorie de la quantification ; d'élucider la vraie nature de l'écrit, en passant par le chinois et le japonais.
Au terme du parcours, on saura donner sa valeur exacte à l'aphorisme lacanien : "Il n'y a pas de rapport sexuel".
Jacques-Alain Miller
S'identifier pour envoyer des commentaires.