- EAN13
- 9782846263467
- ISBN
- 978-2-84626-346-7
- Éditeur
- Au Diable Vauvert
- Date de publication
- 29/09/2011
- Collection
- VO.X
- Nombre de pages
- 64
- Dimensions
- 14 x 10 x 0,5 cm
- Poids
- 40 g
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Un homme moderne
(Je n'ai jamais lu "Autoportrait" d'Édouard Levé)
De Benoît Bastide
Au Diable Vauvert
Vo.X
Offres
Quelques clics sur la toile haïe et oui : hommage à Édouard Levé.
Un jour un type qui méritera une balle dans la peau m'accusera de plagiat et je serai fier de lui rétorquer : je n'ai jamais lu Autoportrait d'Édouard Levé aux Éditions P.O.L.
Seulement quelques clics de lecture et encore c'était après...
Benoît Bastide n'a donc jamais lu [[Autoportrait d'Édouard Levé, LINK:https://www.librairiedialogues.fr/livre/644853-autoportrait-edouard-leve-pol]], un des derniers textes de son auteur avant son suicide. Mais la proximité factuelle de leur démarche pose question à l'auteur quand il découvre l'existence du texte d'Édouard Levé comme celui d'un frère littéraire. Cet autre autoportrait reste introuvable mais donne des échos nouveaux et une nouvelle exigence à sa propre démarche ;
Mais qui est donc Édouard Levé? Pour répondre relisons donc ensemble le mail de Fred Poulet reçu le samedi 29 décembre à onzeheurezérozéro :
- C'est l'homme récemment suicidé, qui a laissé une oeuvre merveilleuse dans laquelle tu ne manqueras pas de te reconnaître. Il a écrit notamment cette phrase que j'ai faite mienne : « J'essaie de devenir un spécialiste de moi-même. »
Une langue simple et des assertions triviales, comme des Polaroïds anodins, dessinent l'autoportrait d'un jeune homme en discussion inquiète et ironique avec lui-même et son temps, notre présent. Une prose libre, un rythme de longue haleine où l'on retrouve l'aplomb du slammeur mais aussi une inquiétude, une sensibilité et une gravité bouleversantes.
Je n'aime pas beaucoup les gens quand j'écris
Je suis moins égoïste que ce que je crois
J'aime de moins en moins travailler en groupe
Je me demande souvent si les jeunes filles silencieuses ont des choses à dire
Je paie trois cent quarante-cinq euros de taxe d'habitation mais je vis dans un soixante-quinze mètres carrés tout de même
Je refuserais d'habiter Paris même si je suis certain que le succès m'attend là-bas
Un jour un type qui méritera une balle dans la peau m'accusera de plagiat et je serai fier de lui rétorquer : je n'ai jamais lu Autoportrait d'Édouard Levé aux Éditions P.O.L.
Seulement quelques clics de lecture et encore c'était après...
Benoît Bastide n'a donc jamais lu [[Autoportrait d'Édouard Levé, LINK:https://www.librairiedialogues.fr/livre/644853-autoportrait-edouard-leve-pol]], un des derniers textes de son auteur avant son suicide. Mais la proximité factuelle de leur démarche pose question à l'auteur quand il découvre l'existence du texte d'Édouard Levé comme celui d'un frère littéraire. Cet autre autoportrait reste introuvable mais donne des échos nouveaux et une nouvelle exigence à sa propre démarche ;
Mais qui est donc Édouard Levé? Pour répondre relisons donc ensemble le mail de Fred Poulet reçu le samedi 29 décembre à onzeheurezérozéro :
- C'est l'homme récemment suicidé, qui a laissé une oeuvre merveilleuse dans laquelle tu ne manqueras pas de te reconnaître. Il a écrit notamment cette phrase que j'ai faite mienne : « J'essaie de devenir un spécialiste de moi-même. »
Une langue simple et des assertions triviales, comme des Polaroïds anodins, dessinent l'autoportrait d'un jeune homme en discussion inquiète et ironique avec lui-même et son temps, notre présent. Une prose libre, un rythme de longue haleine où l'on retrouve l'aplomb du slammeur mais aussi une inquiétude, une sensibilité et une gravité bouleversantes.
Je n'aime pas beaucoup les gens quand j'écris
Je suis moins égoïste que ce que je crois
J'aime de moins en moins travailler en groupe
Je me demande souvent si les jeunes filles silencieuses ont des choses à dire
Je paie trois cent quarante-cinq euros de taxe d'habitation mais je vis dans un soixante-quinze mètres carrés tout de même
Je refuserais d'habiter Paris même si je suis certain que le succès m'attend là-bas
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