- EAN13
- 9782213638737
- Éditeur
- Fayard
- Date de publication
- 18/06/2008
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Papier - Fayard 26,00
En dépit de l’admiration qu’on porte depuis toujours au conquérant des Gaules,
au vainqueur de la guerre civile, à l’amant de Cléopâtre et au bâtisseur
d’empire, on a trop longtemps méconnu la singularité de César. On en a fait
souvent, à la suite de ses détracteurs, un patricien soucieux de sauvegarder
les positions de l’aristocratie, un soldat heureux mais surtout habile
propagandiste, un autocrate aspirant à la tyrannie et peu regardant sur les
moyens.
C’est mal mesurer la part prise par son génie propre dans sa destinée : il ne
s’est ni servi ni prévalu de sa naissance, comptant plutôt sur sa force de
séduction et son charisme de chef. Refondateur des institutions d’une
République à bout de souffle, architecte d’une nouvelle société faisant leur
place à des couches nouvelles, unificateur et organisateur des conquêtes de
Rome, et même réformateur de la religion, cet homme quasi invaincu n’échoua
qu’en un seul domaine : se constituer un parti assez solide pour asseoir
durablement sa domination sur l’Etat, et pour imposer de lui-même l’image de
père de la patrie. Les conjurés des ides de mars (44 av. J.-C.), unis par la
seule détestation des nouveautés introduites par un homme qui les dépassait
infiniment, l’assassinèrent sans profit réel. Car son œuvre répondait à une
telle nécessité
historique qu’elle devait lui survivre des siècles : en peu d’années, son fils
(adoptif) put faire fructifier un héritage qui était au fondement de
l’exceptionnel rayonnement qu’eut le « siècle d’Auguste ».
Professeur émérite de l’université de Bordeaux-III, historien et archéologue,
président de la Fédération historique du Sud-Ouest, correspondant de
l’Institut, Robert Etienne est l’un des meilleurs historiens de la Rome
antique. A côté de livres et d’articles savants, il a publié une célèbre Vie
quotidienne à Pompéi.
au vainqueur de la guerre civile, à l’amant de Cléopâtre et au bâtisseur
d’empire, on a trop longtemps méconnu la singularité de César. On en a fait
souvent, à la suite de ses détracteurs, un patricien soucieux de sauvegarder
les positions de l’aristocratie, un soldat heureux mais surtout habile
propagandiste, un autocrate aspirant à la tyrannie et peu regardant sur les
moyens.
C’est mal mesurer la part prise par son génie propre dans sa destinée : il ne
s’est ni servi ni prévalu de sa naissance, comptant plutôt sur sa force de
séduction et son charisme de chef. Refondateur des institutions d’une
République à bout de souffle, architecte d’une nouvelle société faisant leur
place à des couches nouvelles, unificateur et organisateur des conquêtes de
Rome, et même réformateur de la religion, cet homme quasi invaincu n’échoua
qu’en un seul domaine : se constituer un parti assez solide pour asseoir
durablement sa domination sur l’Etat, et pour imposer de lui-même l’image de
père de la patrie. Les conjurés des ides de mars (44 av. J.-C.), unis par la
seule détestation des nouveautés introduites par un homme qui les dépassait
infiniment, l’assassinèrent sans profit réel. Car son œuvre répondait à une
telle nécessité
historique qu’elle devait lui survivre des siècles : en peu d’années, son fils
(adoptif) put faire fructifier un héritage qui était au fondement de
l’exceptionnel rayonnement qu’eut le « siècle d’Auguste ».
Professeur émérite de l’université de Bordeaux-III, historien et archéologue,
président de la Fédération historique du Sud-Ouest, correspondant de
l’Institut, Robert Etienne est l’un des meilleurs historiens de la Rome
antique. A côté de livres et d’articles savants, il a publié une célèbre Vie
quotidienne à Pompéi.
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