- EAN13
- 9782072403668
- Éditeur
- Gallimard
- Date de publication
- 18/09/2009
- Collection
- Bibliothèque des Idées
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Écrire ses Mémoires au XXe siècle
Déclin et renouveau
Jean-Louis Jeannelle
Gallimard
Bibliothèque des Idées
Autre version disponible
-
Papier - Gallimard 24,40
Le canon classique des Mémoires, élaboré au fil de cinq siècles, n'est pas
loin d'apparaître aujourd'hui comme vidé de sa substance. Jugés partiels et
partiaux au regard des méthodes de l'histoire critique, les Mémoires ont subi
en outre la rude concurrence d'un modèle narratif auquel ils avaient en grande
partie donné naissance, l'autobiographie. De cette double perte de légitimité
a résulté une véritable crise du genre. Pourtant, la tradition littéraire des
Mémoires a perduré tout au long du XXe siècle et n'a même jamais été aussi
florissante et polymorphe : ces récits font toujours preuve d'une indéniable
vitalité jusqu'à constituer encore la majeure partie des écrits à la première
personne. Comment expliquer ce paradoxe? En dépit de l'élargissement et de la
dispersion du genre, ils continuent d'être l'une des deux grandes formes de
récit de soi, à côté de l'autobiographie : le parcours d'un individu dans sa
dimension publique et collective, acteur et témoin d'une histoire mémorable
qu'il contribue à reconfigurer. En témoignent d'illustres mémorialistes :
Charles de Gaulle, André Malraux, Simone de Beauvoir. L'enquête explore donc
ce vaste corpus jusqu'ici largement négligé par la critique, en reconsidérant
la place et la valeur qui lui sont accordées à une époque submergée par la
montée en puissance des mémoires collectives et par l'abondance des travaux
historiques sur le passé récent.
loin d'apparaître aujourd'hui comme vidé de sa substance. Jugés partiels et
partiaux au regard des méthodes de l'histoire critique, les Mémoires ont subi
en outre la rude concurrence d'un modèle narratif auquel ils avaient en grande
partie donné naissance, l'autobiographie. De cette double perte de légitimité
a résulté une véritable crise du genre. Pourtant, la tradition littéraire des
Mémoires a perduré tout au long du XXe siècle et n'a même jamais été aussi
florissante et polymorphe : ces récits font toujours preuve d'une indéniable
vitalité jusqu'à constituer encore la majeure partie des écrits à la première
personne. Comment expliquer ce paradoxe? En dépit de l'élargissement et de la
dispersion du genre, ils continuent d'être l'une des deux grandes formes de
récit de soi, à côté de l'autobiographie : le parcours d'un individu dans sa
dimension publique et collective, acteur et témoin d'une histoire mémorable
qu'il contribue à reconfigurer. En témoignent d'illustres mémorialistes :
Charles de Gaulle, André Malraux, Simone de Beauvoir. L'enquête explore donc
ce vaste corpus jusqu'ici largement négligé par la critique, en reconsidérant
la place et la valeur qui lui sont accordées à une époque submergée par la
montée en puissance des mémoires collectives et par l'abondance des travaux
historiques sur le passé récent.
S'identifier pour envoyer des commentaires.